La relève
Destination: Verdun.
“ J’ai eu la joie de pouvoir communier ce matin. Je puis partir maintenant. C’est pour l’enfer qui fait parler de lui depuis 6 mois; Région de forts (la censure lui interdit de dire qu’il s’agit de Verdun). Je crains que les téléphonistes n’aient à faire les coureurs... mauvais... mauvais...! Ce serait tout de même dommage d’avoir attendu deux ans pour y laisser sa peau ! Mieux vaut une bonne petite blessure avec 6 mois de tranquillité ! Je vous écrirai chaque fois qu’il sera possible, un simple mot ( “vais bien”). Je compte sur vos prières. AU REVOIR....! Ayez confiance comme moi. On commence à les avoir !
15-8-1916
Verdun:
“ Le bombardement est continuel, la nuit surtout. Imaginez-vous une soirée d’été avec éclairs violents et un roulement de tonnerre le plus déchirant que vous connaissiez, cela sans arrêt. Comment peut-on avoir assez de munitions ! ....c’est effroyable ! Ça tombe partout. Mais on leur passe quelque chose aussi, aux boches, je vous prie de le croire. Ils doivent maudire Verdun comme nous, et plus que nous “.
27-8-1916
“ Ce qu’il y a de terrible dans ce satané secteur, c’est que les troupes ne sont relevées définitivement qu’après 50% de pertes ! Nous ne tarderons pas à être relevés nous- mêmes.
4-9-1916